« J'ai fréquemment envie de claquer la femme au foyer des Trente Glorieuses. L'authentique, celle qui a eu pour préoccupation principale de remplir les chèques de la nounou et de la femme de ménage portugaise, et pour perspective annuelle de se faire offrir un vison de chez Sprung. Je visualise l'image de la claque qui part, qui s'écrase avec une vivacité réjouissante sur le fond de teint compact Chanel et provoque une envolée de poudre libre T-Leclerc. J'ignore toujours comment réagit ma victime car la scène se réduit à la claque elle-même. Une micro-fiction éphémère et libératoire. J'en ai honte. » Bénédicte Brézillon La vie sauvage des femmes