« Tout allait pour le mieux dans le pire des mondes. Les calamités fortifiaient François le Petit. Il profitait des inondations ou des incendies de broussailles pour afficher un calme impérieux. Surtout, il se spécialisait dans les célébrations. Les anniversaires des deux guerres mondiales lui donnèrent l'occasion de trousser vingt-cinq discours. C'était de la parlote mais le souverain espérait l'emporter par son allure stoïque. Il tenait enfin un rôle à sa mesure, jouait de son embonpoint rassurant d'employé modèle, tournait d'une voix monocorde de fiers laïus... » Patrick Rambaud Chronique d'une fin de règne