« Van Bergen avait pris la main de Karelina :Regarde, comme c'est beau, Karelina, disait-il. Regarde...Il contempla la cité en silence un long moment. Puis, Karelina l'entendit soupirer. Et il dit tout bas, comme pour lui-même :Durer... Laisser une trace... Voilà ce qu'on désire par-dessus tout, n'est-ce pas, petite ? Moi, c'est de cela, c'est d'Anvers, que j'espère une ombre de survie. Oui... Plus tard, dans bien longtemps, quand je serai mort, des gens viendront encore ici, contempler Anvers, et rêver... J'aimerais, vois-tu, que mon nom, mon souvenir, se rattache à ces choses - et qu'en les revoyant, quelquefois, ils aient une pensée pour moi... » Maxence van der Meersch L'empreinte du Dieu